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L'HISTOIRE ECLAIRE L'AVENIR : -Ce que ne savent pas Debbouze, Benzema, O.Sy, Rokhaya Diallo, Houria Bouteldja, les députés insoumis,la majorité des français et, pire, de nombreux journalistes.

14 Jun

L'ESCLAVAGE PAR LES AFRICAINS

Publié par Daniel Bonnefoy

Les traites et les esclavages occidental et arabo-musulman n’auraient pas été possibles sans la collaboration active des Africains.

 

 

Les opérations de castration faisaient périr entre 70 et 80 % des prisonniers capturés. On estime à 17 millions d'Africains, tués, déportés ou castrés durant les 1400 années de l'esclavage arabo-musulmans.

 

Les garçons de 8 à 12 ans se faisaient entièrement coupés leur pénis et le scrotum afin d'éviter qu'ils ne se reproduisent en terre arabe. 70 à 80 % des enfants castrés ne survivaient pas !

 

Au fur et à mesure, les esclaves survivants adoptent la religion de leurs maîtres. L'islam interdisant l'esclavage entre musulmans.

 

 

Décryptage avec l’historien et anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye. 

Durant les longs siècles de traite et d’esclavage arabo-musulman puis occidental, des Etats négriers d’Afrique ont participé et se sont enrichis grâce à ce commerce, comme les royaumes d’Ashanti ou d’Abomey (actuels Ghana et Bénin) par exemple (voir cartes ci-dessous).
 
Auteur d’un ouvrage remarqué sur l’esclavage arabo-musulman, « Le génocide voilé » (éditions Gallimard, 2008), l’anthropologue et économiste sénégalais Tidiane N’Diaye explique à propos de la traite que « la complicité de certains monarques et leurs auxiliaires africains dans ce commerce criminel est une donnée objective ». Interview sans langue de bois.


 
Ce sont des faits historiques souvent négligés ou occultés par les chercheurs, mais des Africains ont aidé à alimenter la traite transatlantique et le système esclavagiste durant des siècles.

Comment cela se passait-il ?

Qui étaient les principaux protagonistes ?
 

 

"Vous savez, dans cette tragédie les prédateurs, d’abord arabes puis occidentaux ont excité la cupidité et la rapacité de nombreux chefs locaux. Les razzias étaient légalement organisées par des chefs ou sultans, pour approvisionner les négociants qui travaillaient pour l’exportation de captifs africains.

 

Par exemple les princes des États voisins de celui du sultan du Bornou (Kanem, Wadaï, Baguirmi et Sokoto) dans l’actuel Nigéria, se livraient au trafic de captifs. Tous, loin de vouloir supprimer une traite dont  ils profitaient, ne songeaient qu’à imposer des taxes de passage lorsqu’ils ne « rackettaient » pas directement les caravanes.

 

Au pays des Fellatas, les chasses à l’homme y étaient dirigées par Ahmadou, fils et digne héritier de El Hadji Omar Seydou Tall, sur le sentier du Jihad. A l’intérieur du continent, l’entreprise était encore plus répugnante avec les monarques dahoméens, dont le plus grand des fournisseurs d’esclaves fut Béhanzin. Car ici l’islamisation n’explique pas leur complicité, ils étaient animistes pour la plupart.

 

Ces usurpateurs sanguinaires crispés sur leurs privilèges, étaient surtout préoccupés par la puissance et le prestige, que seul le verdict des armes pouvait assurer en ces lieux. Ils entrèrent en « collaboration », d’abord avec les Arabo-musulmans, avant l’arrivée des négriers européens. Ils ont vécu du sang, de la sueur et de l’agonie de leurs peuples.

 

Pour gagner en efficacité, tous eurent de plus en plus besoin de moyens aussi sophistiqués que meurtriers. Pour disposer de plus d'armement et de chevaux, gage de leur puissance, ils furent obligés de vendre davantage de captifs en engageant des guerres contre les royaumes voisins pour se fournir.

 

Tout en se faisant des guerres au service des négriers, ces chefs africains furent progressivement piégés par les mécanismes d’échange de la traite. Aussi, beaucoup « d’exportés » étaient le produit de guerres intestines, encore accrues par l’appât des débouchés qu’offrait d’abord cette ignominie. Puis l'arrivée des navigateurs fut providentielle pour le commerce de ces États trop éloignés du Sahara, pour qu'ils y écoulent leur surplus de captifs.

etats negriers d'afrique
 

Certaines royautés ou nations africaines de l’époque se sont-elles vraiment enrichies grâce à la traite, et dans quelle mesure ?


Il y avait une offre massive de captifs, moyennant armes, chevaux, textiles ou Cauris  (coquilles de gastéropodes qui servaient de monnaies dans cette partie de l’Afrique précoloniale.) Ce dernier comme on sait, sera progressivement remplacé par l’argent, qui se révélera être le plus pernicieux des instruments de corruption jamais introduits en Afrique. D’autres chefs faisaient aussi des razzias et vendaient des hommes pour avoir des bœufs, des armes, des étoffes ou tout autre bénéfice.

 

La responsabilité de ces roitelets et autres renégats cupides, ne souffre aucun doute. Dans cette tragédie, force est donc, de reconnaître qu’il y eut la collaboration de potentats autochtones qui, pour tirer profit de ce mal, se souciaient peu de la destination ou de la mort de leurs compatriotes. Il n’y eut pas seulement que les négriers berbères, égyptiens, européens et autres ramassis et écume des nations. La complicité de certains monarques et leurs auxiliaires africains dans ce commerce criminel est une donnée objective.

 

route esclaves

Le résultat de ces affrontements était que des famines et des disettes devenaient fréquentes et parfois si dramatiques, que des hommes libres n'hésitaient pas à se vendre eux-mêmes comme captifs ou à vendre leurs propres enfants. Les coupables de certains crimes comme les sorciers, pouvaient être réduits en servage et éloignés de leur région d'origine. Il arrivait aussi que des individus se vendent eux-mêmes à un maître, pour éteindre une dette qu'ils ne pouvaient rembourser.

 

D’autres qui avaient perdu leurs proches, pouvaient aussi par le servage, être socialement réintégrés. Ils abandonnaient leur patronyme pour adopter celui d’un maître. Une constante dans les sociétés négro-africaines, est aussi le système des castes qui a abusivement fourni de nombreux asservis.

 

Du portugais casto (pur), ce système symbole de classes strictement hiérarchisées dans beaucoup de civilisations, est appliqué depuis des milliers d’années en Afrique. 

 

Cette hiérarchisation sociale se traduit par exemple au Sénégal, par une division comprenant au sommet, des nobles de sang royal, appelés Bours, Guélawars, Faama, Mwené, Damel, Almamy, Linguers etc. Durant des siècles, les sociétés africaines fonctionnaient suivant cette féodalité souvent d’épée ou de robe. Ce qui a engendré une classe de seigneurs, qui ont toujours dominé et souvent soumis au servage, des hommes appartenant aux autres classes sociales. Ces populations ou le gros de la plèbe, étaient composées de non-castés dits Guers et les autres membres de castes inférieures qui sont appelés Nyénios (Rabb, Mabbo, Woudé, Teug, Laobé, Guéwel, Dions etc.)

 

En fait ces catégories sociales, regroupaient souvent des corporations artisanales longtemps méprisées comme les cordonniers, les forgerons, les tisserands etc. Sachant que l’esclavage ou servage africain relevait de rapports de force très aléatoires et que les « castés » avaient tout aussi absurdement été relégués à ce rang du fait de leurs professions."

 

 

 

Ibn Khaldoun, historien, économiste, géographe, démographe,  écrit au XIV ème siècle :

« Les seuls peuples à accepter l'esclavage sont les nègres en raison d'un stade inférieur d'humanité, leur place étant plus proche du stade animal. »

 

« Voyez tous les pays que les Arabes ont conquis depuis les siècles les plus reculés : la civilisation en a disparu, ainsi que la population le sol même paraît avoir changé de nature. » dans les Prolégomènes en 1377.
Ibn Khaldoun (ou Ibn Khaldûn) né en 1332 à Tunis est « sans doute le seul grand penseur de l'Histoire qui ne fut pas européen et indéniablement le plus grand historien du Moyen Âge. « 

 

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